Pour Me Time, avec Fear of Losing You, Jill Mulleady (Uruguay, 1980) convoque un souvenir d’enfance apparu en rêve qu’elle tente de retranscrire par la génération d’images. Une chambre dans l’estuaire du Río de la Plata, puis un phare sur une plage de l’Atlantique Sud se font les décors mouvants d’une fable contée par une voix lancinante, où les protagonistes sont soumis à l’accélération du temps. Créant un parallèle entre la capacité de création d’images de sa propre mémoire et celle d’une intelligence artificielle, Mulleady interroge la valeur évocatrice de l’image rêvée lorsque générée par la machine. For Me Time, with Fear of Losing You, Jill Mulleady (Uruguay, 1980) conjures up a childhood memory that appeared in a dream, and attempts to retranscribe it through the generation of images. A room in the estuary of the Río de la Plata, then a lighthouse on a beach in the South Atlantic become the shifting backdrops for a fable told by a haunting voice, in which the protagonists are subjected to the acceleration of time. Drawing a parallel between the image-making capacity of one's own memory and that of an artificial intelligence, Mulleady questions the evocative value of the dream image when it is generated by the machine.

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